Que faire à La Réunion ?
Nous allons être honnêtes : La Réunion n’est pas une carte postale figée. C’est une île qui bouge, qui gronde et qui vous attrape par les tripes dès le premier virage dans la montagne. Entre
cirques vertigineux, volcans lunaires, lagons couleur menthe à l’eau et pique-niques XXL au bord de l’océan, on ne sait plus où donner de la tête…et c’est tant mieux ! Voici quelques idées qui vous permettront
d’organiser vos vacances à La Réunion pour goûter l’île comme un local, avec des conseils concrets, des timings malins et deux ou trois détours qui font la différence.
Avec un guide, la lecture du paysage devient passionnante : on apprend à reconnaître les textures de lave, on replace les éruptions récentes, on comprend pourquoi la Fournaise compte parmi les volcans les plus actifs au monde et c’est une sensation incroyable de marcher sur ce tapis noir parfaitement surveillé.

Sinon, descendre toucher du pied le Formica Léo (petit cône volcanique du piton de la Fournaise) suffit à comprendre l’alchimie minérale du lieu. La descente depuis le pas de Bellecombe se fait sans difficulté mais la remontée peut surprendre : elle exige un peu de souffle et de patience. Prévoyez environ 2,5 km aller-retour, soit entre une heure et une heure et demie de marche, avec un dénivelé d’environ 140 mètres.

De retour, deux haltes cadeau : le Nez de Bœuf (panorama sur la rivière des Remparts) et le belvédère du Bois Court au-dessus de Grand Bassin. Équipement de montagne, eau, protection solaire et bon sens sont non négociables : la Fournaise est un terrain, pas un décor.


Le Maïdo est un autre balcon immanquable. Le lever de soleil y est un rituel quasi spirituel, avec Mafate à vos pieds et la côte ouest qui s’étire à l’horizon. La route d’accès est bonne, la plateforme à quelques minutes du parking : faites simple, venez tôt, couvrez-vous.

Envie de pousser l’aventure d’un cran ? Laissez la voiture au col des Bœufs (parking surveillé) et tracez vers La Nouvelle ou Marla pour une nuit en gîte. Vous aurez le luxe d’aller jusqu’à la cascade des Trois Roches et de goûter l’atmosphère unique de Mafate.
Salazie est le cirque des cascades et des cases créoles. Hell-Bourg, classé parmi les plus beaux villages de France, dévoile son charme créole au cœur du cirque de Salazie : cases colorées, jardins tropicaux et toits en bardeaux témoignent de son passé thermal et colonial. Depuis Bélouve, la balade (par le confortable chemin équestre) mène au belvédère du Trou de Fer : passerelles de bois, forêt moussue, et, si le ciel tient ses promesses du matin, un gouffre spectaculaire où se jettent plusieurs cascades vertigineuses.

Cilaos, enfin, imposera ses virages (on les compte par centaines) avant de livrer ses bassins et ses falaises. Entre deux randos ou une sortie canyoning, on s’offre la douceur du bourg et si l’ambition vous titille, on étudie l’option piton des Neiges (plutôt avec un guide et une vraie préparation).


L’Ouest, c’est le terrain de jeu rêvé pour les amateurs de sensations : vol en parapente au-dessus de Saint-Leu avec atterrissage sur la plage puis sortie en mer à la rencontre des dauphins et des baleines à bosse (de juin à octobre), toujours dans le respect de la faune marine.

Dans l’arrière-pays, la cascade Langevin (également connue sous le nom de Grand Galet) mérite le détour : route sinueuse, scène grandiose mais beaucoup de monde (préférez tôt le matin ou en semaine). Le secteur abrite aussi des perles plus discrètes comme la cascade de Trou Noir, dans une nature calme et sauvage.

Au fil de la route des Laves, l’île raconte ses colères et ses renaissances. Entre l’Anse des Cascades et Notre-Dame des Laves, on traverse des tunnels de lave figés dans le temps et des jardins tropicaux débordant de vie.
À table, on commande sans timidité : rougail saucisse, cari (plat à base de viande ou de poisson avec des tomates, des oignons, de l'ail, du curcuma et des épices), gratin de chouchou (rappelle un peu la courgette), bouchons (petite bouchée de viande de porc ou de poulet)…On goûte les lentilles de Cilaos et un café Bourbon pointu pour la note finale. Entre deux visites, poussez la porte de la Cité du Volcan ou du musée Stella Matutina : parfaits pour remettre un peu d’histoire dans le décor avant de retourner sur le terrain.
Le volcan d’abord : théâtre à ciel ouvert
Notre conseil est simple : partez tôt et mieux vaut louer une voiture directement en arrivant à l’aéroport à La Réunion pour profiter pleinement de votre liberté sur les routes de l’île. La route file vers la plaine des Sables, monde de scories et de rouille, puis se hisse au pas de Bellecombe. Là, balcon royal sur l’enclos Fouqué et première rencontre avec le piton de la Fournaise. Si vous avez les jambes qui fourmillent, l’ascension « classique » jusqu’au bord du cratère se fait en environ cinq à six heures (A/R, dénivelé modéré).Avec un guide, la lecture du paysage devient passionnante : on apprend à reconnaître les textures de lave, on replace les éruptions récentes, on comprend pourquoi la Fournaise compte parmi les volcans les plus actifs au monde et c’est une sensation incroyable de marcher sur ce tapis noir parfaitement surveillé.

Sinon, descendre toucher du pied le Formica Léo (petit cône volcanique du piton de la Fournaise) suffit à comprendre l’alchimie minérale du lieu. La descente depuis le pas de Bellecombe se fait sans difficulté mais la remontée peut surprendre : elle exige un peu de souffle et de patience. Prévoyez environ 2,5 km aller-retour, soit entre une heure et une heure et demie de marche, avec un dénivelé d’environ 140 mètres.

De retour, deux haltes cadeau : le Nez de Bœuf (panorama sur la rivière des Remparts) et le belvédère du Bois Court au-dessus de Grand Bassin. Équipement de montagne, eau, protection solaire et bon sens sont non négociables : la Fournaise est un terrain, pas un décor.

Les trois cirques : trois tempéraments, un même vertige
Mafate n’a pas de route et c’est tout son charme. On y entre à pied, on y dort en gîte, on en repart différent. Pour un aperçu sans forcer, nous vous recommandons la boucle Cap Noir – Roche Verre Bouteille : courte, quelques échelles et un chapelet de belvédères sur le cirque et l’îlet de Roche Plate. Départ matinal conseillé, avant que la brume ne grimpe, la vue est grandiose.
Le Maïdo est un autre balcon immanquable. Le lever de soleil y est un rituel quasi spirituel, avec Mafate à vos pieds et la côte ouest qui s’étire à l’horizon. La route d’accès est bonne, la plateforme à quelques minutes du parking : faites simple, venez tôt, couvrez-vous.

Envie de pousser l’aventure d’un cran ? Laissez la voiture au col des Bœufs (parking surveillé) et tracez vers La Nouvelle ou Marla pour une nuit en gîte. Vous aurez le luxe d’aller jusqu’à la cascade des Trois Roches et de goûter l’atmosphère unique de Mafate.
Salazie est le cirque des cascades et des cases créoles. Hell-Bourg, classé parmi les plus beaux villages de France, dévoile son charme créole au cœur du cirque de Salazie : cases colorées, jardins tropicaux et toits en bardeaux témoignent de son passé thermal et colonial. Depuis Bélouve, la balade (par le confortable chemin équestre) mène au belvédère du Trou de Fer : passerelles de bois, forêt moussue, et, si le ciel tient ses promesses du matin, un gouffre spectaculaire où se jettent plusieurs cascades vertigineuses.

Cilaos, enfin, imposera ses virages (on les compte par centaines) avant de livrer ses bassins et ses falaises. Entre deux randos ou une sortie canyoning, on s’offre la douceur du bourg et si l’ambition vous titille, on étudie l’option piton des Neiges (plutôt avec un guide et une vraie préparation).

Côte ouest : lagon bleu et grands sourires
Quand l’île chauffe, on glisse côté ouest. Ermitage, La Saline, Saint-Leu : le lagon déroule une eau claire et peu profonde, parfaite pour le masque-tuba et les fous de glisse douce. En hauteur, une courte marche mène aux bassins de Saint-Gilles (Cormoran, Aigrettes, Malheur) : végétation luxuriante, vasques fraîches, ambiance jungle. Notez que l’accès peut être officiellement fermé selon les périodes. Renseignez-vous sur place et respectez les consignes.
L’Ouest, c’est le terrain de jeu rêvé pour les amateurs de sensations : vol en parapente au-dessus de Saint-Leu avec atterrissage sur la plage puis sortie en mer à la rencontre des dauphins et des baleines à bosse (de juin à octobre), toujours dans le respect de la faune marine.

Sud sauvage : la Réunion plus brute, plus photogénique
Ici, l’océan rappelle qui commande. Les falaises sombres du Cap Méchant, la falaise dorée du Cap Jaune, la vasque naturelle de Manapany-les-Bains, la grande pelouse ourlée de cocotiers à Grande Anse : tout semble taillé pour les sens, pas forcément pour la baignade. Sur ces côtes battues par la houle, on contemple plus qu’on ne nage…quand c’est possible, on se limite aux bassins aménagés.Dans l’arrière-pays, la cascade Langevin (également connue sous le nom de Grand Galet) mérite le détour : route sinueuse, scène grandiose mais beaucoup de monde (préférez tôt le matin ou en semaine). Le secteur abrite aussi des perles plus discrètes comme la cascade de Trou Noir, dans une nature calme et sauvage.

Au fil de la route des Laves, l’île raconte ses colères et ses renaissances. Entre l’Anse des Cascades et Notre-Dame des Laves, on traverse des tunnels de lave figés dans le temps et des jardins tropicaux débordant de vie.
Manger, flâner, trinquer : l’art de vivre créole
Le samedi matin, cap sur Saint-Pierre : un marché généreux où l’on remplit son sac de letchis, de samoussas encore chauds et d’épices à glisser dans la valise. À Saint-Paul, l’autre grand marché dresse ses étals le vendredi et le samedi, face à la baie. Ce sont des lieux pour discuter, goûter, comprendre l’île par les sens.À table, on commande sans timidité : rougail saucisse, cari (plat à base de viande ou de poisson avec des tomates, des oignons, de l'ail, du curcuma et des épices), gratin de chouchou (rappelle un peu la courgette), bouchons (petite bouchée de viande de porc ou de poulet)…On goûte les lentilles de Cilaos et un café Bourbon pointu pour la note finale. Entre deux visites, poussez la porte de la Cité du Volcan ou du musée Stella Matutina : parfaits pour remettre un peu d’histoire dans le décor avant de retourner sur le terrain.
L’île se laisse apprivoiser si on respecte son rythme. Pour les points de vue en altitude (Maïdo, pas de Bellecombe), la règle d’or est d’arriver tôt : les nuages gagnent souvent l’après-midi. Si vous visez les bassins de Saint-Gilles ou des sentiers côtiers, vérifiez les fermetures temporaires et la météo (certaines sections passent du « facile » au « dangereux » en un orage). Enfin, côté mer, privilégiez le lagon et les zones encadrées. Le sud est magnifique mais souvent impropre à la baignade.
Et puis, acceptez d’en laisser : La Réunion se savoure par couches. Un matin au volcan, une sieste sous les filaos, un cari partagé face au lagon, une marche dans la brume des tamarins, un marché qui sent le massalé…Vous reviendrez, c’est presque une promesse de l’île.